Is part-time farming less subsidised ? The example of direct payments in France and Switzerland

Les exploitations pluriactives reçoivent-elles moins de subventions ? Le cas des aides directes en France et en Suisse

¹ INRA, UMR 1302 SMART, 4 Allée Bobierre, 35000 Rennes, France
² Agroscope Reckenholz-Tänikon (ART), Socioeconomics Research Group, 8356 Ettenhausen, Switzerland

^* laure.latruffe@rennes.inra.fr
^** stefan.mann@agroscope.admin.ch

Abstract

Farms in Western countries are strongly subsidised while part-time farms are in general ignored in agricultural support regulations. But is public support truly designed in such a way that it favours full-time farms? The common view is that part-time farms, not involved solely in farming, receive fewer subsidies than full-time farms.

In this paper we investigate whether the part-time character is disadvantageous to farms when it comes to receiving direct payments. Using an econometric regression on farm-level data, we assess the influence of off-farm activities on the level of payments received in France and in Switzerland in 2003. Our results show that the influence is non linear: the effect is negative for farms with a low part-time character but positive for the others. A strong part-time character can therefore favour the receipt of direct payments.

Résumé

Les exploitations agricoles dans les pays développés sont fortement subventionnées mais les exploitations pluriactives ne sont pas explicitement prises en compte dans les politiques de subvention. Les modalités du soutien public sont-elles telles que les exploitations à plein temps sont favorisées en termes d’aides reçues ? Une vision répandue est que les exploitations pluriactives, moins engagées dans les activités agricoles, reçoivent moins de subventions que les exploitations à plein temps.

Dans cet article, nous évaluons si l’aspect pluriactif est désavantageux pour les exploitations agricoles en termes d’aides directes. Grâce à une régression économétrique sur données individuelles, nous analysons l’influence des activités hors-exploitation sur le niveau des aides reçues par les exploitations agricoles en France et en Suisse en 2003. Nos résultats montrent que l’effet n’est pas linéaire : l’effet est négatif pour les exploitations faiblement pluriactives, mais positif pour les autres. Une forte pluriactivité peut ainsi permettre de recevoir un montant d’aides substantiel