Numéro |
Cah. Agric.
Volume 26, Numéro 2, Mars–Avril 2017
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Numéro d'article | 25005 | |
Nombre de pages | 6 | |
Section | Études originales / Original Studies | |
DOI | https://doi.org/10.1051/cagri/2017010 | |
Publié en ligne | 10 avril 2017 |
Article de recherche / Research Article
Pratiques phytosanitaires des producteurs de tomates du Burkina Faso et risques pour la santé et l'environnement
Phytosanitary practices of tomato growers in Burkina Faso and risks for health and the environment
1
Institut du développement rural, université polytechnique de Bobo-Dioulasso, laboratoire de phytopathologie, Sise à Nasso, 01 BP 1091, Bobo-Dioulasso 01, Burkina Faso
2
Faculté des bio-ingénieurs, Earth and Life Institute, université catholique de Louvain, laboratoire de phytopathologie, Louvain-La-Neuve, Belgique
3
Gembloux Agro-Bio Tech, université de Liège, laboratoire de phytopharmacie, passage des Déportés 2, 5030 Gembloux, Belgique
⁎ Auteur de correspondance : sondiakalia@yahoo.fr
Pour évaluer les pratiques phytosanitaires des maraîchers du Burkina Faso, des enquêtes ont été réalisées en 2015 et 2016 auprès de 316 producteurs dans les zones Ouest et Nord du pays. Seuls 9 % d'entre eux ont reçu une formation en protection des végétaux. Quatre-vingt-dix pour cent des pesticides utilisés sont achetés sur les marchés locaux sans garantie de conformité et de qualité. La lambda-cyhalothrine de la famille des pyréthrinoïdes est la substance active la plus utilisée. L'utilisation sur tomate des pesticides formulés pour le coton a fortement progressé entre 2015 et 2016 (71 %). Les doses utilisées par les producteurs sont supérieures à celles recommandées. Plus de 70 % des maraîchers n'observent aucune mesure de protection adéquate depuis la préparation de la bouillie jusqu'à la fin des traitements. Le respect de délais sans traitement avant récolte dépend plus de l'état sanitaire des parcelles que des recommandations. Les contenants vides sont abandonnés sur les lieux de traitement par 53 % des répondants. Les pratiques phytosanitaires des maraîchers du Burkina Faso sont donc préoccupantes et potentiellement nuisibles pour la santé des agriculteurs et des consommateurs, et pour l'environnement.
Abstract
To assess the phytosanitary practices of tomato growers in Burkina Faso, surveys were carried out in 2015 and 2016 among 316 producers in the West and North zones of the country. Ninety percent of pesticides used by producers are purchased in local markets without guarantee of conformity or quality. Lambda-cyhalothrin of the pyrethroids family was the most used active substance. The use for tomato crop of cotton pesticides increased strongly between 2015 and 2016 (+71%). The doses used by producers are higher than the recommended ones. More than 70% of the market gardeners do not observe any measure of adequate protection from the preparation of the mixture until the end of the treatments. The respect of preharvest interval depends mostly of the crop health status and does not follow the recommendations. Empty containers of pesticides are left in fields by 53% of the farmers. These results show that the phytosanitary practices of tomato producers are unsuitable and potentially harmful to the health of farmers and consumers and to the environment.
Mots clés : cultures maraîchères / tomate / pesticide / pratiques phytosanitaires / risques chimiques
Key words: market gardening / tomato / pesticides / phytosanitary practices / chemical risks
© D. Son et al., Published by EDP Sciences 2017
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