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Cah. Agric.
Volume 26, Numéro 3, Mai-Juin 2017
Agriculture biologique en Afrique : diversité des trajectoires. Coordonnateurs : Ludovic Temple, Hubert de Bon
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Numéro d'article | 35006 | |
Nombre de pages | 7 | |
Section | Études originales / Original Studies | |
DOI | https://doi.org/10.1051/cagri/2017020 | |
Publié en ligne | 12 juin 2017 |
Article de recherche / Research Article
L'organisation des marchés de producteurs de fruits et légumes biologiques à Nairobi, Kenya
Supplying Nairobi with organic products: some insights on farmer markets' organization
AgroParisTech – centre de Clermont-Ferrand,
9, avenue Blaise-Pascal, CS 70054,
63178
Aubière cedex, France
⁎ Auteur de correspondance : chloe.tankam@agroparistech.fr
La consommation de produits certifiés n'est plus l'apanage des pays développés. Au Kenya, les premiers marchés biologiques sont apparus à Nairobi en 2006. Ils sont approvisionnés par des maraîchers, confrontés à une diversité de défis : construire une certification biologique crédible, garantir la fraîcheur des produits et composer avec l'hétérogénéité des attentes des consommateurs. À partir de données d'enquête et du cadre analytique des coûts de transaction, nous analysons l'organisation des marchés de 2006 à 2013. Nous montrons que si la certification collective des producteurs a permis de fonder les premiers marchés, son abandon progressif n'a pas été synonyme d'effondrement des transactions. En effet, l'organisation des producteurs, qui tient d'une quasi-intégration, a permis une coordination efficace avec le marché, contribuant à la formation d'une rente que les producteurs cherchent à préserver. De plus, les relations interpersonnelles entre producteurs et consommateurs, rendues possible par la vente directe, ont contribué à la continuité des transactions malgré l'arrêt de la certification et la hausse de l'incertitude associée.
Abstract
Consumption of certified products is no longer the privilege of developed countries. In Kenya, the first organic markets appeared in 2006 in Nairobi. They were supplied by vegetable growers, facing different challenges: building a credible organic certification, maintaining products' freshness and dealing with the heterogeneity of consumers' expectations. Based on survey data and the transaction costs analytical framework, we analyze Kenyan organic markets between 2006 and 2013. We show that if the collective certification of producers enabled the creation of initial markets, the gradual abandonment of certification was not synonymous with the collapse of transactions. Actually, the organization of producers, which is “quasi-integrated”, allowed for an efficient coordination with markets, helping to build a rent that the producers try to protect. On the other hand, interpersonal relations between producers and consumers resulting from direct sales, ensured the continuation of transactions despite the end of the certification and the related increasing uncertainty.
Mots clés : petit agriculteur / marché agricole domestique / agriculture biologique / coût de transaction / Kenya
Key words: smallholders / local markets / organic farming / transaction costs / Kenya
© C. Tankam, Published by EDP Sciences 2017
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